En musique !
Après une année de secousses, la vigne se repose, alors que le vigneron s’affaire. Saison des concours, des salons, des dégustations, c’est le verdict du millésime sous les papilles des dégustateurs. Et 2016 semble déjà tenir ses promesses. Mais si seulement il suffisait de produire un excellent vin pour dégager un revenu décent…
Notre vignoble fait face à bien d’autres enjeux économiques ou sociétaux comme la concurrence mondiale qui interroge sur la compétitivité de nos modèles ou le partage de l’espace viticole qui interpelle sur les pratiques environnementales. Lors de cette année électorale, la filière viticole réunie au pavillon des vins aura certainement des messages à faire passer à tous les candidats qui se succéderont au Salon de l’agriculture. Mais au-delà du soutien collectif des pouvoirs publics, de l’accompagnement de la filière au niveau du bassin ou de son appellation, chaque vigneron de Nantes sera confronté à des choix dont lui seul est maître : style des vins, itinéraire technique, stratégie commerciale, création de valeur et c’est bien là le socle de tout économie. La vertu d’une filière est de mettre en musique ces modèles individuels avec les stratégies collectives. Et comme le vigneron du Muscadet est mélomane à l’oreille avertie – des riffs du Hellfest aux notes envoutantes de la Folle Journée – le vignoble peut se mettre au diapason !
La rédaction de la e-lettre de la Fédération des Vins de Nantes.