« L’état sanitaire est parfait »
Trois questions à Nadège Brochard-Mémain, conseillère viticole à la Chambre d’agriculture.
Comment se portent les vignes à quelques semaines des vendanges ?
Au niveau phénologie, elles ont 15 jours d’avance par rapport à une année « classique », tout du moins les vignes qui n’ont pas gelé. Elles ont fleuri en mai quand la période habituelle est aux alentours du 15 juin. Les grains ont bien grossi, les grappes sont bien fermées. Dans l’idéal, il faudrait que les conditions climatiques restent favorables, c’est-à-dire de la chaleur mais aussi un peu d’eau. Faute de pluie, les vignes risquent de souffrir à la fin du mois d’août sur les terroirs arides comme à Saint-Fiacre ou sur la butte de la Roche. Si on regarde en arrière, ce millésime ressemble à celui de 2011 ou de 1997 en termes de précocité. Il y a six ans les vendanges avaient démarré le 24 août, et le 29 août en 1997.
Les vignes gelées sont-elles reparties ?
Elles ont mis beaucoup de temps à repartir, plus de trois semaines pour certaines. Elles ont rattrapé un peu de leur retard au niveau du feuillage mais il y a une très grande hétérogénéité au niveau des grappes. Certaines sont en fermeture, d’autres en fin de fleur. Est-ce qu’il y aura un décalage de maturité ? Je pense que oui. Pour l’instant, elles rattrapent, elles sont dans une bonne période.
Qu’en est-il de l’état sanitaire global ?
Il est parfait. C’est incomparable à l’an dernier, ni même à une année classique. La fermeture de grappe est toujours une période à risque mais il n’y a pas eu d’attaque de mildiou sur grappe, ni même d’oïdium ou de black-rot. Le Melon de Bourgogne est très sensible aux aléas climatiques mais là il y a eu très peu de coulure et de millerandage. La vigne profite pleinement de ce beau début d’été.