Le BCAO au chevet des vignerons
Le Bureau commun d’accueil et d’orientation (BCAO) intervient comme médiateur auprès des agriculteurs en difficulté. Par pudeur ou par méconnaissance, très peu de viticulteurs font appel à ses services, malgré la crise.
En 2016, 145 exploitations agricoles de Loire-Atlantique, toutes productions confondues, ont sollicité l’intervention du BCAO. Des demandes principalement en productions laitières et bovines mais peu en viticulture. Trois seulement, malgré le gel du printemps. Un constat que « déplore » Frédéric Macé, directeur de la Fédération des Vins de Nantes. « Nous faisons notre possible pour informer, sensibiliser les vignerons. Mais nous avons aussi beaucoup de mal à leur faire comprendre que le BCAO n’est pas le couloir de la mort. C’est une manière de rebondir. »
Basé à la Maison de l’agriculture à Nantes, le BCAO agit comme médiateur auprès des agriculteurs. Après une première prise de contact (par mail ou téléphone), l’agriculteur est rappelé dans les trois jours pour un point plus précis de sa situation et identifier ses besoins. Un pré-diagnostic peut ensuite être établi en vue d’un plan d’action. Dans la majorité des cas, une concertation bancaire et une négociation avec les fournisseurs est engagée. Si des blocages apparaissent une table ronde est alors organisée. En 2016, quatre ont été engagées, toutes ont abouti à un protocole d’accord. S’en suit un coaching de l’exploitation pour l’aider à atteindre les objectifs fixés. Au final, 83 % des entreprises accompagnées par le BCAO poursuivent leur activité. Un chiffre éloigné de l’image de fossoyeur attribuée à l’organisme. Reste qu’il n’intervient qu’à la demande des agriculteurs. Qu’ils soient jeunes installés ou non, il est conseillé de saisir le BCAO dès les premiers signes de dégradation de l’activité.
Pour joindre le BCAO :
- 02.53.46.60 38 et bcao@loire-atlantique.chambagri.fr
- Un numéro vert a également été mis en place cette année avec la MSA suite au gel dans le vignoble nantais : 0805 400 068