Journal de Bord
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Edito

La foi de la raison

Le métier de vigneron est un sacerdoce ! Encore une fois, il jongle avec la météo et conjure le ciel de l’épargner. La sérénité reste précaire et la perspective d’avoir une récolte dans les vignes, une en cave et une sur le compte en banque paraît encore aléatoire. Cependant, la réserve qualitative (Volume Complémentaire Individuelle) est un outil qui peut progressivement y contribuer, tout comme la régénérescence du vignoble par les nouvelles plantations. C’est certainement ce qui va animer prioritairement la filière nantaise dans ces prochaines années : récolter du raisin de qualité en volume tout en régulant le marché ; puis tenir les prix pour se rémunérer et investir. Une clé de voûte vertueuse qui accompagnera naturellement l’image des vins et l’attractivité d’un vignoble engagé dans la transition écologique. En attendant, le vigneron jardine le paysage, soigne sa vigne, accueille touristes et clients, anime les événements de l’été et prépare son nouveau millésime comme si c’était le premier. Avec passion mais sans fatalisme, l’espoir placé sous le signe de la prudence. Pas de raisin sans raison, pas de grand vin sans conviction !

L’équipe de la rédaction de la FVN