Journal de Bord
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Edito

Causerie d’avant-match

« Bien se connaître, pour se reconnaître et être reconnu ». Si les bars n’étaient pas fermés, la citation aurait pu être lancée à la cantonade au détour d’un zinc. Cependant, quand on creuse l’injonction, au-delà de la psychologie de comptoir, on y décèle des enseignements, qui, en cette période d’introspection, peuvent servir un projet collectif. Le vignoble, qui vit de plein fouet une mutation profonde et sans précédent – sociologique, économique, environnementale – fait une pause pour se regarder dans le miroir. Le diagnostic doit recouvrir tous les champs : celui de l’amont avec une radiographie de ses entreprises, de l’organisation du marché et celui de l’aval avec la perception de ses consommateurs. La grande enquête auprès des vignerons, celle sur l’image du Muscadet auprès de ses clients et l’analyse du marché notamment export, constituent un levier pour bien se connaître. Viendra ensuite l’étape de l’acceptation de soi pour se donner confiance, puis enfin la proclamation de qui nous sommes pour être reconnus et rayonner. Dans le vignoble, réputé par son indépendance, on prouve qu’il existe bien un besoin de collectif autour du totem « Muscadet » et que passée la thérapie de groupe, on veut enfin pouvoir revendiquer sa fierté et sa performance. Décomplexé, on écoute le coach, on prend conscience de ses atouts et on muscle son jeu !

L’équipe de rédaction de la Fédération des Vins de Nantes