Journal de Bord
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Edito

Naturellement exceptionnel

Cette année, mi-mai, la traditionnelle horde de journalistes massés comme des sardines devant le tapis rouge du festival de Cannes va migrer dans toutes les rues de France. A défaut d’immortaliser les stars du grand écran dans leurs habits de lumière, c’est bien des scènes banales de terrasses réouvertes avec des siroteurs, sourires aux lèvres, qui vont occuper tout l’espace médiatique. Comme une sortie de cauchemar, le réveil donne lieu à une adaptation pour passer d’une période anxiogène de repli et de confinement à des moments simples et anodins qui font une vie heureuse à la dolce vita. Le focus du mois s’infiltre dans les coulisses de ce moment historique où la vie reprend ses droits. Progressivement avec l’ouverture des restaurants et des bars, on retrouve des gestes de liberté, car au-delà du débit de boissons et d’aliments, ces lieux, dont nous avons été privés si longtemps, font société, constituent un terreau pour la mixité, incarnent une partie du patrimoine culturel français autour du vin et de la gastronomie, réchauffent nos âmes et nos cœurs. Et c’est tout naturellement, sans flash ni caméra, que les vignerons vont se (re)connecter aux acteurs de cette filière, avec laquelle ils partagent tant de combats autour de leur passion. Sans palme d’or, ils participent, à leur niveau, à rendre la vie plus douce de manière naturellement exceptionnelle.

L’équipe de rédaction de la Fédération des Vins de Nantes.