Journal de Bord
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Edito

I want you !

Dans la dernière enquête « Besoin en main d’œuvre » de Pôle Emploi en 2021, la viticulture/arboriculture arrive largement en pole position. Avec la transition environnementale, les soins réguliers apportés à la vigne et le travail croissant des sols, le secteur recrute ou plutôt peine à recruter car les candidats ne sont pas légion. Les freins à l’embauche sont multiples surtout chez les jeunes : notoriété du métier en baisse, image floue, perception de pénibilité des tâches, rémunération peu attractive. A l’inverse, on observe un regain d’intérêt chez les trentenaires/quadras dans une quête de sens, un retour à la nature, une passion du vin ou l’aventure d’être patron ! Dans tous les cas de figure, la volatilité de l’emploi s’accentue et il faut s’adapter aux nouveaux codes, aux nouveaux besoins pour remplacer progressivement une partie du capital humain vigneron ou pour professionnaliser les équipes. Les formations évoluent, les agences d’intérim et les groupements d’employeurs gagnent du terrain et souvent Indeed, Linkedin ou Vitijob détrônent les annonces de Pôle emploi. Les CV de bac+5 en commerce ou œnotourisme inondent les boîtes mail des vignerons alors qu’ils implorent des tailleurs ou des tractoristes. La filière a bien une responsabilité à valoriser toute la noblesse des métiers de la vigne et du chai, à transférer la valeur vers la formation et le recrutement, à séduire la jeunesse et à accompagner les convertis. Sinon, on aura beau combattre le gel et doper les ventes, qui fera le vin demain ?

L’équipe de rédaction de la Fédération des Vins de Nantes