Journal de Bord
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Edito

Les « winemakers » de demain

Le cri d’alerte des établissements de formation en viticulture associé à celui des vignerons qui manquent de main d’œuvre interpelle sur l’attractivité de la filière. L’Interprofession des Vins de Loire en a fait un axe majeur de sa stratégie, mais avec des classes qui peinent à se remplir dès la rentrée prochaine, n’est-il pas déjà trop tard ? Pourtant, le paradoxe nous saute aux yeux. Le métier ne manque pas d’atouts quand on écoute les aspirations des jeunes : nature, sens, artisanat, création, commerce, voyage, rencontres. S’ajoute à cela la dynamique de recrutement, le développement de l’alternance, la proximité d’un bassin comme Nantes et l’évolution fulgurante des compétences d’un vigneron donnant de la profondeur à la profession. Sans doute que la notoriété et l’image du métier se sont dégradées avec des a priori ancrés dans les esprits et une communauté vigneronne frileuse à s’engager dans la formation. A l’heure de Tik Tok et du zapping, la filière viticole a besoin de séduire les nouvelles générations Z et bientôt Alpha, avec leurs codes en valorisant l’essence des compétences qui, finalement, sont recherchées par ces jeunes. Il faudra peut-être aller recruter ailleurs que dans le vignoble et faire rêver avec des formes innovantes de communication, pour former non plus des apprentis « viti » en bac pro mais plutôt des « winemakers » juniors !

L’équipe de rédaction de la Fédération des Vins de Nantes